Médicaments pour la protection des populations exposées à un accident nucléaire

20 Juin 2017

Protéger les populations exposées à un accident nucléaire

Après un accident civil ou militaire impliquant des matières nucléaires, la dispersion des métaux radioactifs peut contaminer l’environnement et les populations exposées dans un périmètre qui varie en fonction du type d’accident, des forces du vent et d’autres facteurs.

Nous développons deux médicaments pour la protection des populations, en particulier les enfants et les femmes enceintes qui ont été contaminés lors d’un accident :

  • décorporation du Plutonium
  • décorporation du Césium

La menace croissante du terrorisme nucléaire ainsi que les accidents qui ont impliqué la libération de matières radioactives dans l’environnement, comme celui de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011, ont conduit de nombreuses nations à sensibiliser la population à la nécessité de se préparer à de tels événements. L’explosion d’une arme nucléaire ou d’un dispositif de dispersion radiologique « bombe sale » à proximité de zones densément peuplées peut entraîner la contamination par des radionucléides d’un grand nombre de personnes, que ce soit par inhalation, ingestion ou encore au travers de plaies. L’internalisation de matières radioactives peut alors entraîner des pathologies résultant d’une irradiation aiguë ou chronique, dont notamment un risque accru de cancers. Dans de tels cas, un traitement de décorporation est utilisé pour réduire les risques pour la santé. Cependant, les traitements de décontamination actuellement utilisés n’ont qu’une efficacité limitée. C’est pourquoi le développement de nouveaux traitements présentant une meilleure efficacité a été entrepris principalement aux États-Unis et en France.

L’objectif des traitements de décorporation est de permettre au corps d’éliminer les métaux radioactifs ou toxiques qui se sont accumulés dans les tissus. La plupart des agents décorporants sont des molécules ayant un fort pouvoir de chélation avec les métaux concernés. Après que le métal ait été « fixé » par le chélatant, l’organisme peut éliminer facilement et naturellement le complexe ainsi formé.