Systemic delivery of P42 peptide_FR

2 Oct 2017

Systemic delivery of P42 peptide: a new weapon to fight Huntington’s disease

Yoan Arribat, Yasmina Talmat-Amar, Alexia Paucard, Pierre Lesport, Nathalie Bonneaud, Caroline Bauer, Nicole Bec, Marie-Laure Parmentier, Lorraine Benigno, Christian Larroque, Patrick Maurel and Florence Maschat*

 

Contexte de l’étude:

Dans la maladie de Huntington (HD), le rapport entre les quantités de la forme normale de la protéine et de sa forme mutée (HTT-polyQ) est un élément déterminant de la mise en place et de la progression de la maladie. De fait, l’addition de la forme normale de HTT chez un animal malade améliore les signes pathologiques. C’est dans ce contexte que nous avons observé récemment qu’un peptide de 23 acides aminés, appelé P42, présent dans la séquence de la HTT normale, prévient l’agrégation de la HTT-polyQ, un des marqueurs de la maladie. Dans cet article, nous avons évalué le potentiel thérapeutique de P42 dans un modèle animal de la maladie, la souris R6/2.

 

Résultats :

Pour ce faire, nous avons utilisé une stratégie originale de délivrance du peptide P42, combinant sa conjugaison au peptide TAT (favorisant sa pénétration cellulaire) et sa formulation dans une nanostructure de délivrance de médicament Aonys® (dénoté NP42T) permettant son administration non invasive par voies permuqueuses (buccale et rectale). Par utilisation de la spectroscopie de masse MALDI (Matrix Assisted Laser Desorption Ionisation), nous avons dans un premier temps vérifié l’adressage de NP42T dans le cerveau des animaux après administration permucosale. Nous avons ensuite évalué l’effet de NP42T sur les souris R6/2. Nous avons retrouvé NP42T dans la majorité des cellules du cerveau et notamment dans les neurones du striatum. NP42T produit une amélioration très significative des troubles comportementaux et moteurs des animaux, ralentit leur perte de poids, et corrige divers paramètres biologiques comme le montre une analyse histologique des coupes de cerveau (agregation de HTT-polyQ, astrogliose, volume ventricuaire).

 

Conclusions:

Ces résultats montrent qu’en produisant un effet protecteur et modificateur de la maladie de Huntington, NP42T représente un nouvel agent thérapeutique, associant un peptide et une technologie innovante de délivrance.

 

Arribat et al. Acta Neuropathologica Communications 2014, 2:86

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